Vive la culture avec BriKaBrak !
ATTENTION ! Le texte qui va suivre est très long et exhaustif ! Nous vous conseillons de prendre un snack au cas où et de couper la sonnerie de votre téléphone. Si vous êtes déjà convaincu.e.s par l’action que mêne BKB depuis 20 ans, vous pouvez directement soutenir, relayer cette collecte et vous épargner 15mn de lecture.
Sinon installez vous confortablement, le spectacle va commencer !
UN FESTIVAL ET UNE SAISON AU PLUS PRÈS D’UN TERRITOIRE
En 2004, deux étudiantes en IUT Carrière Sociale et Développement des Territoires ont l’idée de créer un festival de spectacle vivant à destinations des enfants des écoles de Meyrals et St Cyprien.
Afin de les aider dans la réalisation de ce projet, elles font appel à l’association déjà existante Point Org pour leur fournir un soutien matériel et technique.
C’est ainsi qu’avec trois bouts de ficelle, une équipe de 10 valeureux bénévoles, beaucoup de bonne volonté et bien sûr, la magie du spectacle, la première édition du festival BriKaBrak était née.
Au bout de deux an, le festival part s’installer sur la commune du Bugue où il réside encore actuellement.
Au fur et à mesure des années, le festival s’est étoffé et professionnalisé, poussé par l’appétence d’un public de plus en plus nombreux et le nombre grandissant d’écoles voulant participer, jusqu’à adopter le format que nous lui connaissons actuellement.
Aujourd’hui, le festival BKB est devenu un rendez-vous incontournable en Périgord Noir et donne lieu à une trentaine de représentations (théâtre, cirque, marionnettes, danse, arts de la rue…) chaque semaine de la Pentecôte.
En 2007, désirant aller toujours plus à la rencontre des spectateurs et faciliter l’accès à la culture pour tous, BKB développe Les P’tits +, qui deviendront par la suite la Saison : 4 spectacles sur différentes communes du territoire en direction des scolaires et du tout public, donnant lieu à une vingtaine de représentations étalées d’octobre à avril.
RÉSIDENCES / SOUTIEN À LA CRÉATION - l’art de la perma-Culture
Tissant des relations de confiance avec les compagnies de théâtre régionales et désirant les soutenir dans leurs projets, BKB accueille depuis 5 ans des artistes sur le territoire dans des salles prêtées par des communes partenaires afin qu’ils puissent préparer leurs futures créations.
Un spectacle a besoin en général d’une période de 2 à 4 ans pour exister. C’est ainsi qu’avant d’être accueillis dans la Saison ou lors du Festival, certains spectacles ont été préparés lors de résidences d’artistes sur notre territoire. Ces moments participent de l’écosystème du secteur culturel en permettant aussi aux habitant.es et, en particulier aux élèves, de venir rencontrer les artistes lorsqu’ils sont en train de créer mais aussi aux interprètes ou metteurs en scène de proposer des temps d’ateliers dans les écoles.
Telle la graine qui a besoin d’eau, de soleil et d’éléments qui viendront nourrir la future plante, le soutien à la création est pour nous l’occasion d’être un de ces facteurs essentiels dont le spectacle a besoin pour grandir et s’épanouir.
ACTION CULTURELLE ET EAC - médiation et sensibilisation culturelle
Dès la création de son premier festival, BKB s’est engagé auprès des écoles et des centres de loisirs afin d’initier les enfants dès leur plus jeune âge au spectacle vivant.
Face à la demande grandissante des publics et des écoles, BKB n’a eu de cesse d’étoffer son offre de spectacles et de développer toujours plus ses actions culturelles notamment à travers les projets EAC (Éducation Artistique et Culturelle).
Ainsi, depuis 2018, BKB travaille en étroite collaboration avec les écoles des territoires de la Vallée de la Vézère et de la Dordogne afin de proposer aux élèves non seulement l’accès à des spectacles professionnels, mais également des rencontres avec les artistes, des ateliers menés en classe ainsi que des restitutions tout au long de l’année.
En 2021, l’Éducation Nationale en partenariat avec le ministère de la Culture, a lancé la politique 100% EAC. Chaque élève dans sa scolarité doit rencontrer, connaître et pratiquer une ou des activités artistiques. Il revient aux enseignants de construire depuis la maternelle jusqu’au collège la culture artistique de l’enfant. L’EAC est reconnue comme étant un objectif majeur de l’Éducation Nationale.
Localement, seul BKB porte en matière de spectacle vivant le parcours EAC des enfants !
Sur un territoire enclavé et éloigné des salles de spectacles de Périgueux, Sarlat ou Bergerac, BKB fait office de véritable centre culturel itinérant et facilite l’accès à la culture des enfants et ce, à moindre coût pour les écoles et les collectivités.
Ainsi, tous les ans, les enfants scolarisés sur notre territoire ont accès à minimum un spectacle professionnel de qualité grâce à BKB. Ils peuvent également participer à des ateliers durant lesquels les artistes viennent en classe avant ou après les spectacles. Danse, écriture, fabrication de marionnettes, découverte du théâtre masqué, sont quelques unes des expériences que les enfants peuvent découvrir tout au long de l’année scolaire.
Un partenariat avec l’OCCE de la Dordogne vient également agrémenter ce volet avec la journée Brikaloupio qui offre aux classes la possibilité de présenter une étape de leur chantier théâtre de l’année dans des conditions professionnelles et d’assister à un spectacle lors du festival.
À travers les ateliers, la découverte de nouvelles activités favorise le collectif. Les enfants vont expérimenter, communiquer différemment et se dépasser ensemble.
Ces actions leur permettent également de développer leur sens critique, de les éveiller à la curiosité et à la citoyenneté.
Lorsque l’enfant arrive au collège il a une culture artistique ainsi qu’une vraie posture de spectateur respectueux et à l’écoute des autres.
Parole d’enseignant (Yann):
« On étudie des oeuvres, on rencontre des compagnies, on travaille avec eux lors des résidences, on voit des spectacles, il y a restitution…
La plupart des thèmes abordés (harcèlement, homosexualité, abandon pour ne citer qu’eux) pendant les spectacles BKB sont repris en classe. Ils sont même parfois initiateurs de projets que l’on va poursuivre tout au long de l’année.
Les enfants attendent BKB avec impatience, dès qu’on leur propose un travail avec une compagnie dans une résidence, ils s’investissent à fond de suite. Le fait de faire une restitution leur demande une montée en compétences parce qu’on exige d’eux un travail de qualité. Ils apprennent leurs textes, ils travaillent leur posture, leur diction, on leur demande vraiment d’être acteur, c’est à dire d’être le personnage et de le vivre. Ils aiment ça, ils se dépassent et ils sont heureux de le faire. Même si ils passent par des moments stressants comme toute personne qui monte sur des planches, ils sont heureux et fiers de ce qu’ils ont fait. C’est un énorme apport dans la construction personnel. Vivre des émotions à travers le spectacle, voir des points de vue différents est essentiel.
Le pas de côté qu’effectue l’artiste leur permet de voir les choses différemment, de développer l’esprit critique et des qualités d’écoute de l’autre afin de se rendre compte qu’il existe d’autres façons de voir le monde
Cela permet également pour certains de se révéler.
J’ai pu voir beaucoup d’élèves en très grande difficulté s’éclater lors de spectacles.
Pour nous, petites écoles de campagne qui n’avons pas accès à la culture, on voit vraiment l’action de BKB comme une délégation du service public alors que nous sommes face à des enfants qui en ont le plus besoin. »
ET AUJOURD’HUI ? - BKB en quelques chiffres
En 2023, BKB c’est :
- 45 représentations sur l’année à destination des scolaires et du tout public
- 18 spectacles
- 38 artistes professionnel.les
- 2 résidences d’environ une semaine
- 12 technicien.nes professionnel.les
- 40 bénévoles
- 17 communes partenaires
- 22 partenaires privés
- 2 emplois salariés (1 administrateur à temps plein ainsi qu’une chargée de production à temps partiel).
Malheureusement ces deux derniers emplois sont actuellement menacés et c’est par conséquent le projet globale BKB qui est également en danger.
En effet, malgré un soutien toujours renouvelé de la part de nos partenaires, les budgets de fonctionnement ne cessent d’augmenter poussés par l’inflation générale que l’on connaît.
Aujourd’hui, la trésorerie de BKB ne peut plus assurer le financement de ces emploi et la structure doit se séparer à très grand regret de François et Céline.
Mais il est absolument nécessaire de comprendre que sans ces emplois, la machine ne peut tout simplement plus tourner.
BKB a besoin de l’expertise métier de ses salariés afin de pouvoir mener son action culturelle sur l’ensemble du territoire et pouvoir continuer à offrir des spectacles professionnels de qualité à moindre coût pour ses populations toujours en demande.
Grâce à ce financement participatif, BKB souhaite envoyer un message fort ! Il s’agit de préserver une action culturelle essentielle sur un territoire rural peu doté en infrastructures.
BKB est dans les faits un véritable centre culturel itinérant. À travers son engagement, l’association Point Org remplit une mission d’intérêt général qui doit être reconnue par tous.
Il s’agit également de préservation d’emplois (administrateur.trice, chargé.e de production, technicien.nes du spectacle, artistes professionnels) dans un bassin qui ne demande qu’à se dynamiser sur l’année en dehors des périodes touristiques. La culture participe à ce dynamisme et à l’attractivité d’un territoire.
Face à la menace d’une disparition totale de ce projet, votre mobilisation est primordiale. BKB a besoin de votre soutien, la moindre contribution est tout simplement vitale.
Alors si vous aussi pour pensez que la culture est essentielle et que le projet de BKB doit continuer d’exister, aidez l’association Point Org à réunir suffisamment de fonds afin qu’elle puisse maintenir son action au plus près de vous et de vos enfants.
Contribuez, partagez, parlez-en autour de vous ! On compte sur vous !
BriKaBrak passe en mode dégradé !
Après 20 années enthousiasmantes à faire vivre le Festival BriKaBrak, événement dédié au spectacle vivant professionnel et à développer une saison culturelle sur un territoire rural, notre association se doit de faire un bilan d’étape qui pourrait malheureusement signer la fin de cette belle aventure. Nous avons accueilli des artistes merveilleux dans des salles des fêtes, sous des chapiteaux et dans d’autres lieux insolites. Nous avons construit des relations de confiance et d’amitié avec les habitants des vallées de la Vézère et de la Dordogne, mais aujourd’hui il est temps de vous décrire également l’envers du décor et les difficultés que nous rencontrons.
BriKaBrak est né avec l’envie un peu folle de faire découvrir de beaux spectacles à des publics de tous les âges et en dehors de toute considération touristique et commerciale. Le plus important était de partager des émotions en défendant une programmation exigeante et originale hors période estivale.
Grâce à la passion de deux personnes extraordinaires, Guylène et Philippe, année après année, le projet a gagné en cohérence et en importance.
La saison 22-23 fut d’ailleurs incroyable avec 45 représentations, plus de 4 100 spectateurs, des résidences d’artistes sur le territoire et de nombreuses actions de médiation culturelle en direction des plus jeunes. Bref, une activité dense pour notre petite structure.
Mais ne nous ne trompons pas ! Ces propositions n’étaient qu’un minimum afin que l’ensemble des publics puissent en bénéficier. Dense et indispensable, l’activité de l’association reste encore insuffisante face aux demandes croissantes des publics scolaires que nous ne pouvons malheureusement pas tous accueillir.
Car c’est bien de cela qu’il s’agit : le projet culturel BriKaBrak n’est pas une proposition de divertissement, ce n’est pas non plus quelques dates sur un programme d’animation de territoire mais bel et bien une action essentielle en milieu rural.
L’association Point-Org est une productrice de nourriture culturelle en spectacle vivant professionnel, pour les publics de tous âges. Depuis la crèche jusqu’au public adulte en passant par les collèges, les centres de loisirs et les écoles maternelles et élémentaires.
Aujourd’hui, malgré notre volonté à toute épreuve, il faut se rendre à l'évidence, le modèle économique de notre structure ne permet plus de maintenir l’intensité et la qualité du projet culturel BriKaBrak. En effet, nous prévenons depuis longtemps nos financeurs que sans un soutien plus important de leur part, des choix décisifs - et forcément malheureux - s’imposeraient à nous.
Et nous y sommes !
Nos 4 financeurs majeurs (Région, département, intercommunalité Vallée de l’Homme et commune du Bugue) n’ont pas souhaité répondre favorablement à cette demande tout en sachant les risques que nous prenions tous. Ils jouent aux chats et à la souris : « Tu donnes, je donne, tu ne donnes pas en premier, je ne donnerai pas » et puis cette phrase que l’on entend à chaque réunion : « On vous a toujours soutenu et on sera toujours à vos côtés », force est de constater que ce n’est pas le cas !
Ils nous ont gentiment glissé les idées de faire un festival une année sur deux, de renoncer à la saison culturelle, de mettre une entrée payante pour accéder au site du festival et ses nombreux ateliers gratuits et ouverts à tous les publics. Mais cela n’a rien à voir avec le projet BriKaBrak tel que nous le défendons !
Aujourd’hui nos rêves se fracassent sur le manque d’engagements.
Ne rien choisir ou niveler par le bas plutôt qu’appuyer une activité structurante pour le territoire, créer de l’emploi et soutenir un programme culturel ambitieux.
Voilà la dure réalité !
Un projet culturel de territoire, aussi vivant soit-il, ne peut durer sur le long terme que par un appui politique local proportionné et volontaire. Le bénévolat ne peut pas être la seule réponse, qui est déjà à son maximum. Et particulièrement quand les normes de sécurité deviennent de plus en plus strictes, l’administration de plus en plus lourde ou quand les frais d’organisation (restauration, transports, location de matériel) subissent une inflation considérable.
Plusieurs conséquences directes vont impacter la saison 23-24 :
- La perte du poste d’administrateur au régime général. Employé depuis 4 ans à 3/4 temps, nous voulions continuer à assumer un administrateur en CDI mais les conditions financières ne nous ne le permettent pas.
- L’arrêt des actions de médiation culturelle (EAC) avec les écoles. Sans salarié au quotidien pour mener ces actions, il est impossible de les mettre en œuvre.
- La déprogrammation des mois de novembre, décembre, janvier et février. Le budget 2023 n’étant pas à la hauteur de nos ambitions, nous devons réduire le nombre de spectacles.
Ces décisions nous brisent le cœur car nous savons la nécessité pour les habitants et la jeunesse en particulier, de pouvoir accéder à des propositions artistiques sans pour autant dépendre de structures éloignées comme celles de Sarlat ou Périgueux.
Vous en savez maintenant autant que nous.
Nous tenons à remercier l’ensemble des bénévoles et tous les sympathisants qui nous aident au quotidien , les adhérents et tous les mécènes. Merci de votre implication qui est aujourd’hui comme hier grandement précieuse.
Si, vous voulez que ce projet culturel continue, vous devez être à nos côtés et même plus, c’est à vous de vous emparer de cette lutte car l’association a tout essayé. Vous devez montrer que ce projet vous tient aux tripes, vous : enseignant·es, spectateur‧trices, acteur‧rices, technicien‧es, responsables d’associations, directeur‧trices de lieux culturels, élu‧es de tout bord, de petites et plus grandes communes, commerçant‧es…
Vous voulez que notre beau Périgord vive aussi de septembre à Juin, vous voulez que vos enfants aillent aux spectacles et vous aussi, alors : Interpelez vos élu‧es, adhérez à l’association… Soutenez-nous et ne lâchons rien tous ensemble !